Et non, il ne s’agit pas d’un article politique mais d’une bonne nouvelle que je voulais partager avec vous en cette fin d’année. En effet, j’ai démarré mon premier poste d’enseignant !
J’interviens à l’ICAN (le titre de cet article s’éclaire enfin), l’Institut de Création et d’Animation Numériques, dans le cadre de la formation Bachelor BD numérique qui s’étend sur trois ans. J’ai démarré le premier semestre avec les étudiants de deuxième année pour un module d’analyse de BD numériques et je vais avoir pour le second semestre les étudiants de troisième année.
Le début d’année m’a permis de rencontrer l’équipe pédagogique et les autres professeurs. C’était aussi un moment dont il fallait profiter vu la sauce à laquelle la crise sanitaire allait nous manger. En tout cas, j’ai été bien accueilli et les échanges ont été vraiment intéressants. J’avoue avoir presque eu envie de me métamorphoser en petite souris pour aller suivre les cours de certains de mes collègues. Mais mes dons de polymorphisme étant ce qu’ils sont, j’ai vite abandonné cette idée.
C’était vraiment intéressant de partager et d’échanger avec les élèves. Bien que l’on ait du se confronter à la crise sanitaire et que dès mon deuxième cours, tout se soit passé en distanciel. Ce qui m’a également permis de tâter (virtuellement) de ce fameux Discord dont on me rebattait les oreilles depuis si longtemps. Et bien finalement, quand on s’y met, ça se passe très bien et je dois admettre au final que je trouve cette plate-forme très pratique, voire même très sympathique.
Mais revenons au distanciel, ce n’était pas du tout évident de travailler avec des élèves dont j’entendais peu la voix et surtout dont je ne voyais pas le visage. C’était difficile de savoir si j’allais trop vite, ou pas assez vite, si je les perdais ou si ils avaient trop de temps et s’ennuyaient. Créer l’échange n’est pas évident. Sur Discord, pour éviter les parasites, les auditeurs coupent le micro. Et comme les webcams vous offrent de beaux avatars, tout d’un coup, vous vous retrouvez un petit peu seul. Heureusement, quand je les appelais pour avoir la réponse à une question, même s’il fallait compter le temps de réactiver le micro, ils intervenaient.
Et puis à côté de cela, je découvre la joie de la préparation des cours et des corrections des devoirs. C’est à ce moment qu’on sait qu’on a réellement mis le pied dans le corps enseignant, si je puis me permettre cette double expression.
J’espère en tout cas avoir su transmettre à mes étudiants certes des éléments pour analyser des BD, mais aussi la passion que j’ai pour le neuvième art, qu’il soit papier ou numérique et ce malgré le distanciel.
Et j’espère parvenir à partager cette passion avec les troisièmes années au second semestre.
A bientôt…