Ou la rentrée de l’après. En-dehors des contraintes sanitaires, des gestes barrières et des menaces pesantes de reconfinement, on pourrait presque dire que c’est une rentrée comme les autres. Mais souvent, pour des auteurs indépendants, une rentrée n’est pas la même histoire qui se répète, mais bien une nouvelle histoire où il va falloir trouver sa place. Et cette période estivale qui englobe une forme de pré-rentrée peut apporter son lot de surprise, de mystère et de rebondissement. Autant d’obstacles pour les protagonistes que nous sommes de nos propres vies !
Pour moi, cette rentrée va certes être différente pour les raisons pandémiques évoquées plus haut, mais aussi pour d’autres raisons. En effet, cette rentrée aura une saveur particulière, car elle voit arriver les dix ans de mon héros de papier et de pixel, Zéda !
Zéda suit donc son petit bonhomme de chemin depuis bientôt dix ans. Il se développe dans différentes directions, si bien que ce personnage et son univers sont devenus une source de projets multiples et polymorphes. Certains d’entre eux, pour ne rien vous cacher, j’aimerais les boucler pour marquer le coup des dix ans. On peut citer entre autres une BD au long cours, un court métrage d’animation et un clip animé ! et l’envie de développer la partie économique de Zéda, afin que je puisse être mieux rémunéré par les aventures de mon héros.
En plus de cela, Zéda est le héros d’une Web-série animée éco-solidaire soutenue par la société de Production Tavma.
Il participe au fanzine de l’atelier 54, dont sortent deux numéros par an. En effet, votre auteur préféré (ou presque) fait partie du collectif de dessinateurs issus des ateliers des beaux-arts de Paris qui s’est baptisé Atelier 54, au programme donc fanzines, mais aussi participations à des salons, dédicaces, expositions et projets BD !
Pour faciliter la tâche, je suis membre de plusieurs autres associations, dans des domaines fort différents. Je peux citer Brikabrac, pour la diffusion et la découverte du cinéma d’animation et la réalisation de films animés (j’anime des ateliers jeunesse de cinéma d’animation dans des centres d’animation et nous cherchons toujours un local qui pourrait faire office de studio de tournage), Kanopée, pour le soutien aux projets artistiques toutes catégories (nous réalisons aussi en plus des audios de communication institutionnels), L’association des rédacteurs, qui regroupe tous les rédacteurs du site A VOIR A LIRE (où j’écris des chroniques BD et livres mais je publie aussi une chronique dessinée mensuelle) et le collectif BUG de Paris, où l’on peut échanger sur le logiciel libre de 3D Blender (avec quelques passionnés, on essaye de relancer ces réunions mensuelles que le COVID mais aussi et surtout la disparition d’un des cofondateurs a mis à mal). Et j’avoue avoir dans un coin de ma tête un projet 3D pour mon héros de papier et de pixel !
Et puis à côté de cela, il y a des projets à différents états d’avancement, dont l’ultime saison de la fiction audio « Pamela Target » avec Katia Grivot et Pascal Senicourt, la série animée « Un Graal Pour Trois » avec Sylvie Février, la comédie « Fini de Rire » avec Frans Boyer, ou encore la BD d’aventure épique « El Guacho » avec Frans Boyer et Thierry Schneider. Je continue également les articles pour 7BD.
Et bien sûr, envers et contre tout, j’effectue toujours des missions de script-doctoring qui me permettent de rencontrer d’autres auteurs et d’apporter un coup de main pour améliorer leur scénario.
Plus quelques autres surprises dont il est trop tôt pour parler.
Ce qui donne à cette rentrée un avant-goût assez bien rempli, et le challenge de cette nouvelle saison va consister à réussir à s’organiser. en effet, comment gérer au mieux son emploi du temps pour faire avancer une masse de projets ? Où se positionner pour garder le cap de tout cela ? Ce sont des questions qui vont devenir prioritaires, surtout si je veux me garder du temps pour les dix ans de Zéda.
Car cette Après-rentrée me fait surtout réaliser que Zéda existe depuis dix ans, contre vents et marées, en pixel sur les écrans, en papier dans des fanzines, dans des expositions, en vidéo dans des films animés. dix ans où j’ai produit, créé et surtout appris. Appris des nouvelles compétences, appris des rencontres que m’a apportées Zéda, appris à m’accrocher au rêve fou que mon héros peut encore vivre de nombreuses années et qu’il pourrait trouver son public sans grande campagne de marketing.
Zéda, c’est un personnage qui cherche sa place dans la société d’aujourd’hui. en cela, nous pouvons tous nous identifier à lui. Ses déboires au jour le jour teintés de poésie, d’onirisme, de fantastique, ce contraste entre dure réalité sociale et douceur poétique, ça donne ce que j’ai baptisé « l’Odyssée du quotidien ». Le mélange entre le banal et le fantastique, le concret et le rêve, la réalité et la poésie. Le voyage difficile d’un héros dans un monde complexe et violent raconté avec tendresse et humour.
Avec cette rentrée sous le signe du COVID et de la crise sanitaire, je crois qu’on a tous besoin des tranches de vie drôles et touchantes d’un petit héros qui tente, jour après jour, de trouver sa place en ce bas-monde. Parce que finalement, n’est-ce pas ce que nous cherchons tous, savoir quelle est notre place sur cette terre ?
A bientôt…