Bonjour à tous,
Et voilà le printemps. renouvellement du cycle de la nature, renouvellement des fleurs et des germes, renouvellement de la vie, et renouvellement de l’inspiration ?
D’où nous vient l’inspiration ? On l’a ou on ne l’a pas ? Et si on ne l’a pas, comment faire ? Est-ce qu’elle se contrôle ? Autant de questions dont je n’ai pas forcément les réponses. et pour les quelques que j’ai, rien ne vous garantira qu’elles sont les bonnes. Mais je vais quand même tenter de partager avec vous mon fonctionnement intérieur. Tout de personnel et rien de général, donc.
D’où me vient l’inspiration ? Je me retrouve devant une page blanche, ayant pour travail (rémunéré ou non) d’écrire une histoire, un embryon de récit, un bourgeon d’idée. Et bien parfois, ça vient, je n’ai pas à chercher longtemps, tout coule, tout roule. Et parfois ça ne vient pas. Et c’est ce qui nous intéresse précisément. Qu’est-ce qu’on fait dans ce cas-là ? Qu’est-ce que je fais dans ce cas-là ? J’imagine les personnages, des personnages, une situation, j’essaye de laisser venir une scène, une piste, je regarde oùje dois aller, si je ne sais pas, j’essaye de trouver comment tout cela doit finir, pour revenir au début. Je triture, je remanie, je cogite, je me dissipe, j’abandonne, je reviens, je recommence. Bref, je n’ai pas de méthode en trois points. Je cherche le fil. Parce que chaque histoire a un fil. Votre histoire est quelque part autour de vous, elle flotte, elle attend. Elle attend que vous trouviez le fil, et ce fil, une fois que vous l’avez, il faut sentir que vous l’avez, et le tirer, et beaucoup de choses vont se dérouler. Pas tout, il faudra encore agencer, écrire, réécrire, mais ça, c’est une autre histoire.
At-ton l’inspiration, ou ne l’a-t-on pas ? Si on ne l’a pas, comment faire ? Je ne sais pas quand l’inspiration a commencé à être là. Si elle n’a pasété là de tout temps. Si à un moment, j’ai juste perçu le fil, et que je suis parvenu à le tirer, puis à en voir un autre, et ainsi de suite.Mais comment voir le fil. Comment faire si on ne le voit pas. Moi, je m’entraîne. Lire des livres, des BD, regarder des films, voir des expositions, écouter des musiques, des chansons. Et pas seulement au moment où vous avez besoin d’avoir de l’inspiration, mais tout le temps, tous les jours. Moi, c’est ma méthode. Est-ce que c’est ça qui marche ? Peut-être, je ne le jurerais pas, mais je pense que ça m’aide.
Mais une fois que l’on a dit tout cela, qu’on s’entraîne, qu’on travaille, qu’on cherche le fil, qu’on le trouve même, ensuite, est-ce que l’inspiration se contrôle ? Aucune idée. Pour ma part, est-ce que je contrôle mon inspiration ? Je ne pense pas. Je tente à chaque fois de trouver le fil, avec l’angoisse d’échouer, de ne pas le trouver. Mais j’ai travaillé avec différentes personnes qui avaient leur manière de trouver le fil, s’isoler, parler de tout et de rien, échanger avec une personne sur des points de l’histoire, chacun sa méthode.
Mais comme je disais plus haut, une fois le fil attrapé, il faut le tirer, et réunir les éléments de l’histoire. Et après, c’est une autre paire de manches . Tous ces morceaux d’histoire, il faut les structurer, les lier, les organiser. ET c’est là que commence le dur travail du scénariste, c’est la qu’on utilise les techniques, les règles de narration. Mais ça, c’est une autre histoire.
En attendant, n’oubliez pas, quelque part, autour de vous, flotte les fils des histoires que vous avez envie de raconter. Essayer de le voir, de le sentir, et de le saisir…
A bientôt,