Hé oui, fin octobre, c’était le Festival Quai des bulles à Saint-Malo. Un festival autour de la BD organisé par les auteurs pour le public ! Et un festival qui appartient maintenant à la catégorie des plus gros festivals de BD de France.
J’ai eu la chance, cette année encore, de pouvoir m’y rendre. Mais non pas avec ma casquette d’auteur mais avec celle de chroniqueur. En effet, depuis plusieurs années, l’écris des articles sur les albums BD, festivals et autres événements autour de la BD pour deux sites : 7BD et A VOIR A LIRE.
Et on (entendez par là les autres chroniqueurs et moi-même) avons la chance d’être envoyé aussi pour couvrir des festivals. Nous assistons aux conférences, visitons les expositions et écrivons en retour des articles sur le sujet. Mais cette année cette chance a été double. En effet, A VOIR A LIRE est partenaire du festival Quai des Bulles. Et du coup, le festival qui proposait des rencontres avec différents auteurs dans les cafés de la vieille ville avait besoin de présentateurs pour animer ces rencontres et ils ont donc fait appel à leur partenaire. C’est comme cela que j’ai eu la chance, en plus de pouvoir couvrir le festival, d’animer deux rencontres. L’une avec Riff Reb’s, qui avait une exposition consacrée à l’ensemble de son œuvre (dont ses magnifiques Marines) et l’autre avec Davy Mourier et Stan Silas, pour leur BD Chatons VS. Dinosaures !
Beaucoup d’angoisse dans la préparation et pendant l’heure de chaque rencontre, la peur de dire des bêtises (ce qui n’a pas manqué avec Riff Reb’s, qui a eu la gentillesse de ne pas m’en vouloir), et la crainte de ne pas réussir à amener le public à échanger. Car le but de ses rencontres en villes est de créer du liant entre auteur et festivalier. En effet, mon rôle était d’animer mais aussi le plus possible de créer l’interaction avec les gens afin qu’ils se sentent à l’aise et posent des questions aux auteurs.
J’ai eu la chance, après un démarrage un peu anxieux pour moi, d’avoir assisté à un moment de grâce avec Riff Reb’s. Beaucoup d’éléments imprévus ont joué. Nous étions en terrasse d’un café, donc au même niveau que le public, la terrasse était petite, donc les passants pouvaient voir qu’un événement avait lieu et s’arrêter. La pluie a poussé les gens à se serrer encore plus sous l’auvent. Et Riff a été d’une disponibilité et d’un dynamisme incroyable. Le lien s’est créé naturellement et les gens ont pu timidement posé leur première question avant de se lâcher et d’entrer dans un vrai échange avec Riff sur son parcours, ses techniques, ses inspirations…
La deuxième rencontre avec Stan Silas et Davy Mourier s’est bien passé. Le lieu, le café de l’Univers, était moins propice à la proximité. En effet, la rencontre se déroulait certes en terrasse, mais sur une estrade, nous élevant par rapport au public et du coup, nous en éloignant. La terrasse était profonde et donc le micro nécessaire pour être entendu du fond. Mais heureusement, par leur chaleur, leur complicité et leur humour débridé, Davy Mourier et Stan Silas ont recréé la proximité perdue et le public a fini par enter dans le jeu et poser nombre de questions.
Je suis certes auteur mais aussi grand amateur de BD. Ces rencontres ont donc été aussi l’occasion pour moi de croiser (ou recroiser car j’avais déjà interviewé Davy Mourier pour 7BD) et de découvrir des auteurs, dans leur techniques de travail, d’écriture et de dessin, dans leur référence et leur manière de voir le monde. Ce fut donc un double exercice stressant mais passionnant.
Du coup, entre ces deux rencontres, j’ai pu me détendre en allant faire le tour des expositions, et découvrir des auteurs que je ne connaissais pas voir en apprendre plus sur certains que je connaissais déjà.
C’est dans ces moments-là que l’on se rend compte que la richesse d’un festival, ce sont aussi les événements organisés autour des stands et des dédicaces. Ceux qui vous permettent de découvrir des œuvres, au cours d’expositions ou de conférences, et surtout les créateurs, les auteurs, derrière ces œuvres, dans des masterclass ou des rencontres à échelle humaine comme propose Quai des Bulles.
A bientôt…
PS : En souvenir de ce festival, je me suis fendu d’une petite chronique dessinée A VOIR A LIRE que je vous laisse découvrir.