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L’Après rentrée !

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Ou la rentrée de l’après. En-dehors des contraintes sanitaires, des gestes barrières et des menaces pesantes de reconfinement, on pourrait presque dire que c’est une rentrée comme les autres. Mais souvent, pour des auteurs indépendants, une rentrée n’est pas la même histoire qui se répète, mais bien une nouvelle histoire où il va falloir trouver sa place. Et cette période estivale qui englobe une forme de pré-rentrée peut apporter son lot de surprise, de mystère et de rebondissement. Autant d’obstacles pour les protagonistes que nous sommes de nos propres vies !

Pour moi, cette rentrée va certes être différente pour les raisons pandémiques évoquées plus haut, mais aussi pour d’autres raisons. En effet, cette rentrée aura une saveur particulière, car elle voit arriver les dix ans de mon héros de papier et de pixel, Zéda !

Un petit dessin réalisé pour illustrer une chronique 7BD sur « LA BELLE SAISON » d’Alfred paru chez Delcourt.

Zéda suit donc son petit bonhomme de chemin depuis bientôt dix ans. Il se développe dans différentes directions, si bien que ce personnage et son univers sont devenus une source de projets multiples et polymorphes. Certains d’entre eux, pour ne rien vous cacher, j’aimerais les boucler pour marquer le coup des dix ans. On peut citer entre autres une BD au long cours, un court métrage d’animation et un clip animé ! et l’envie de développer la partie économique de Zéda, afin que je puisse être mieux rémunéré par les aventures de mon héros.

En plus de cela, Zéda est le héros d’une Web-série animée éco-solidaire soutenue par la société de Production Tavma.

Il participe au fanzine de l’atelier 54, dont sortent deux numéros par an. En effet, votre auteur préféré (ou presque) fait partie du collectif de dessinateurs issus des ateliers des beaux-arts de Paris qui s’est baptisé Atelier 54, au programme donc fanzines, mais aussi participations à des salons, dédicaces, expositions et projets BD !

Pour faciliter la tâche, je suis membre de plusieurs autres associations, dans des domaines fort différents. Je peux citer Brikabrac, pour la diffusion et la découverte du cinéma d’animation et la réalisation de films animés (j’anime des ateliers jeunesse de cinéma d’animation dans des centres d’animation et nous cherchons toujours un local qui pourrait faire office de studio de tournage), Kanopée, pour le soutien aux projets artistiques toutes catégories (nous réalisons aussi en plus des audios de communication institutionnels), L’association des rédacteurs, qui regroupe tous les rédacteurs du site A VOIR A LIRE (où j’écris des chroniques BD et livres mais je publie aussi une chronique dessinée mensuelle) et le collectif BUG de Paris, où l’on peut échanger sur le logiciel libre de 3D Blender (avec quelques passionnés, on essaye de relancer ces réunions mensuelles que le COVID mais aussi et surtout la disparition d’un des cofondateurs a mis à mal). Et j’avoue avoir dans un coin de ma tête un projet 3D pour mon héros de papier et de pixel !

Et puis à côté de cela, il y a des projets à différents états d’avancement, dont l’ultime saison de la fiction audio « Pamela Target » avec Katia Grivot et Pascal Senicourt, la série animée « Un Graal Pour Trois » avec Sylvie Février, la comédie « Fini de Rire » avec Frans Boyer, ou encore la BD d’aventure épique « El Guacho » avec Frans Boyer et Thierry Schneider. Je continue également les articles pour 7BD.

Et bien sûr, envers et contre tout, j’effectue toujours des missions de script-doctoring qui me permettent de rencontrer d’autres auteurs et d’apporter un coup de main pour améliorer leur scénario.

Plus quelques autres surprises dont il est trop tôt pour parler.

Ce qui donne à cette rentrée un avant-goût assez bien rempli, et le challenge de cette nouvelle saison va consister à réussir à s’organiser. en effet, comment gérer au mieux son emploi du temps pour faire avancer une masse de projets ? Où se positionner pour garder le cap de tout cela ? Ce sont des questions qui vont devenir prioritaires, surtout si je veux me garder du temps pour les dix ans de Zéda.

Car cette Après-rentrée me fait surtout réaliser que Zéda existe depuis dix ans, contre vents et marées, en pixel sur les écrans, en papier dans des fanzines, dans des expositions, en vidéo dans des films animés. dix ans où j’ai produit, créé et surtout appris. Appris des nouvelles compétences, appris des rencontres que m’a apportées Zéda, appris à m’accrocher au rêve fou que mon héros peut encore vivre de nombreuses années et qu’il pourrait trouver son public sans grande campagne de marketing.

Zéda, c’est un personnage qui cherche sa place dans la société d’aujourd’hui. en cela, nous pouvons tous nous identifier à lui. Ses déboires au jour le jour teintés de poésie, d’onirisme, de fantastique, ce contraste entre dure réalité sociale et douceur poétique, ça donne ce que j’ai baptisé « l’Odyssée du quotidien ». Le mélange entre le banal et le fantastique, le concret et le rêve, la réalité et la poésie. Le voyage difficile d’un héros dans un monde complexe et violent raconté avec tendresse et humour.

Avec cette rentrée sous le signe du COVID et de la crise sanitaire, je crois qu’on a tous besoin des tranches de vie drôles et touchantes d’un petit héros qui tente, jour après jour, de trouver sa place en ce bas-monde. Parce que finalement, n’est-ce pas ce que nous cherchons tous, savoir quelle est notre place sur cette terre ?

A bientôt…

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Ligne de Flottaison

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Oui, on navigue en eaux troubles depuis un certain temps. Confinement, déconfinement, risque de reconfinement, gestes barrières… De nombreuses activités suspendues ont repris tandis que d’autres sont encore en train de chercher un moyen de redémarrer sereinement.

Il est assez paradoxal de constater que si certains événements se mettent en place pour septembre en croisant les doigts qu’il ne se passe rien, pour d’autres c’est plus complexe. Il peine à trouver u moyen de fonctionner en tenant compte d’un large public qui va passer et circuler et le respect des gestes barrières. Et la question en suspens derrière tout cela et que va-t-il se passer cet automne ? Le virus saisonnier va-t-il se réveiller et redevenir virulent ou bien ne va-t-il tout simplement rien se passer. En terme de narration, si nous étions les auteurs du scénario de cette pandémie, on voit que l’on est plus dans le mystère. Le danger est présent, mais on ne sait pas s’il va resurgir ou pas. Il nous manque l’info du retour de la crise.

Le mystère est différent de la surprise. La surprise, cela serait si on prétendait avoir vaincu le virus, la société et le monde reprennent normalement, la crise est passée et puis derrière, soudain, en octobre ou en novembre, boum, hausse de la contamination et du taux de mortalité, le virus, tel l’empire, contre-attaque et fait des ravages. tout le monde est estomaqué, nous sommes bien dans le cas de la surprise.

Le mystère est plus générateur de tension, dans notre cas, que la surprise. Nous le constatons bien, nous sommes tous un peu tendus de ne pas savoir si le virus va revenir nous chatouiller les doigts de pieds ou pas. Comment gérer nos vies ? Faut-il reprendre normalement et faire comme si de rien n’était ?

La surprise, au contraire, ne génère pas de tension, puisqu’on ignore qu’il y a danger. Elle ne dure pas longtemps, puisqu’une fois que l’on sait que le virus rattaque, on réagit en conséquence. Elle est donc passagère, et même éphémère. On ne s’attendait pas à cette reprise, et elle arrive.

Plus compliqué, car nous sommes en même temps spectateur et acteur, à appliquer dans ce cas est le concept d’ironie dramatique. il faudrait que nous ayons une info en tant que spectateur que les acteurs n’aient pas. Etant donné que l’on est concerné et que nous vivons dans ce monde, ça devient plus compliqué. Mais si nous n’étions que spectateur, l’ironie dramatique consisterait à ce que nous voyons un rapport médical annonçant la hausse du nombre de malades, et que nous soyons les seuls à le voir. nous, spectateur, avons une informations que le monde n’a pas, et nous savons que le virus revient, mais le monde ne le sait pas. Nous avons donc une information que le héros de notre histoire (si l’on prend notre vaste monde comme héros, ce qui pose d’autres soucis mais là n’est pas le sujet de cette mini-explication) ne connaît pas. Du coup, nous sommes tendus, mais le monde ne l’est pas. Et nous craignons pur ce pauvre monde qui va se reprendre une belle claque en pleine figure !

Et si l’on pousse un cran plus loin, on peut parler d’ironie dramatique diffuse. Là, nous n’avons pas d’information, mais nous sentons que le virus pourrait revenir, alors que le monde l’ignore toujours (mais il ne se rend vraiment compte de rien, celui-là). Dans notre cas, il est plus difficile à appliquer. Ce serait d’entendre les membre de notre gouvernement annoncer que le virus ne reviendra pas, que la contamination a chuté, que la crise est passée. Et à la question du journaliste, « va-t-il revenir ? « , la réponse tombe. « il n’y a pas de raison qu’il revienne. » Et nous nous disons aussitôt, « En fait, il n’y a pas de raison qu’il ne revienne pas alors. » Et nous sentons que rien n’est résolu, et que le danger plane encore, alors même que nous n’avons aucune information précise, ni même imprécise d’ailleurs.

On notera que les ironies dramatiques génèrent une tension, on s’inquiète carrément dans le cas de l’ironie dramatique, et on s’interroge dans le cas de la diffuse.

Ces quatre techniques impliquent plus ou moins le spectateur dans le déroulé de l’histoire. L’ironie dramatique me semble toujours plus intéressante car elle soulève plusieurs questions de « comment notre héros va se rendre compte de cela ? Comment va-t-il réagir à cette découverte ? Le saura-t-il à temps ? » et il me semble qu’elle nous implique pus dans l’histoire, car on se dit « mais vas-y mon gars, bouge, fais quelque chose, le danger est sur toi ! ».

Mais tout cela, ce n’est pas moi qui l’ai découvert, loin de là. Je n’ai fait que vous expliquer des notions très bien définies et détaillées dans la trilogie d’Yves Lavandier, « La Dramaturgie », « Construire un récit » et « Evaluer un scénario ». Trois livres passionnants qu’il ne faut pas hésiter à lire et relire si vous êtes intéressé par l’acte d’écriture, par l’apprentissage des règles pouvant vous aider à la construction d’un récit. Et j’aurais pu vous parler de plein d’autres sujets tout aussi passionnants allant de l’objectif, les obstacles, le protagoniste et je m’arrête là car la liste serait trop longue ici.

J’espère que ce petit aperçu vous donnera une idée des questions que l’on peut se poser en tant qu’auteur, et des choix que l’on peut faire pour les résoudre. Dans le cas de notre pandémie en suspens, par contre, et des décisions à prendre pour mener nos vies en allant de l’avant malgré le danger qui plane, il ne nous reste qu’à suivre le proverbe « espérer le meilleur et prévoir le pire ». Certes, on se retrouve un peu à naviguer à vue au milieu de l’océan en attendant la vague, mais tant qu’on tient notre ligne de flottaison.

Et peut-être que quelque part, un spectateur cosmique nous regarde, et manque de tomber dans les pommes (spatiales) en lisant ma phrase. Il se redresse d’un bond et s’exclame « Mais non, bon sang, comment peut-il écrire cela ! Il ne peut pas rester sans rien faire alors que tout ça va leur tomber dessus ! Comment vont-ils s’en sortir ? »

A bientôt…

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La vie d’indé, 3ème partie

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Et oui, voici le troisième volet de cette fabuleuse trilogie administrative. En tant qu’auteur-artiste, je dois m’inscrire à l’URSAFF. J’ai donc fait les démarches, comme expliquées précédemment, pour rejoindre le cercle fermé et tant recherché des auteurs de l’URSAFF.

Imaginez ma joie quand j’ai reçu coup sur coup trois courriers consécutifs de cette administration à l’aura dissimulée de bienveillance. Le premier m’informait de l’obtention de mon numéro de SIRET dont je vais pouvoir désormais orner mes factures avec bonheur. Le second me validait ce numéro de SIRET. Oui, la logique URSAFFIENNE nous échappe parfois mais si ça leur chante de valider les numéros qu’ils accordent. Et le troisième m’informait des sommes d’argent que je devais à l’URSAFF. J’ai rejoint le cercle très fermé des auteurs devant 948€ à l’administration pour les remercier de s’être inscrit comme on le leur demandait.

J’ai visiblement eu plus de chance que mes camarades, car au verso du courrier se trouvait une explication de cette somme. Il s’agissait des charges sociales minimales que j’aurais à payer en 2020. Bon, j’aurais dû les payer de toute manière alors…

Ma bonne surprise de tout cela était que ces charges étaient divisés en deux versements, en bref, l’URSAFF me proposait un échéancier pour ne pas me réclamer d’un coup l’argent que je n’avais peut-être pas encore gagné. Quelle sympathie…

Et nous arrivons au moment où les démarches administratives se heurtent à la fracture numérique. Quand j’ai voulu régler mes charges, enfin, mon premier versement, autant profiter des largesses généreuses du système, il s’avère que tout vous oriente vers un règlement en ligne.

Après les impôts, c’est maintenant l’URSAFF qui suit la voie du tout numérique. Un chemin qui ne me dit rien qui vaille, car comment cela se passe pour ceux qui ne bénéficient pas d’un accès internet ? Ils doivent faire des queues dans leur centre d’impôts pour accéder à l’un des deux postes accessibles au public avec un conseiller pour leur expliquer comment faire. Déjà que c’est la queue quand il faut aller rendre sa déclaration, alors imaginez, une personne perdue devant un ordinateur, avec derrière elle qui attendent une vingtaine de personnes qui n’ont aucune envie de se retrouver dans la même situation.

Pour que le tout numérique fonctionne, faudrait-il encore que l’accessibilité au numérique pour le public dans les services public soit à la hauteur du public concerné. Ce qui ne me semble pas encore être le cas. Les démarches dans ce sens ont-elles été mises en place par le gouvernement ? Je n’en sais rien. L’avenir nous le dira.

Il fallait bien achever cette trilogie sur une ouverture plus large et la numérisation des paiements à l’URSAFF m’a donné cette petite occasion que je n’ai pas manqué de saisir. Rien de tel parfois pour achever une histoire que de se tourner vers l’horizon.

A bientôt…

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Festival en Cavale

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La pandémie a frappé beaucoup de secteurs, dont le secteur culturel. Certes, on a eu vent des coup d’arrêt du festival de Cannes ou encore du festival d’Avignon, ou bien de LyonBD. Mais il est aussi tout un tas de petits festivals qui sont également durement impactés par les mesures sanitaires prises pour lutter contre l’engorgement des hôpitaux.

Ces petits festivals ne feront jamais ni la une des journaux ni les breaking news des chaînes d’informations continues ni la nouvelle choc du JT. Et leur impossibilité d’exister, elle non plus, ne sera pas une nouvelle reprise et relayée par les médias.

Je ne pourrais tous vous les lister ici. Mais je vais parler de certains que je connais un peu.

Tout d’abord, le festival BD6Né créé et mis en place par une bande de passionnés de l’image, animée ou fixe. Ce festival fait le pont entre le cinéma, l’animation, la BD, le jeu vidéo et toutes formes d’art graphiques favorisant la rencontre entre ces supports. J’ai eu le plaisir de rencontrer Julien Savès et Marion Buannic, deux membres de la petite équipe de bénévoles qui se bat chaque année pour que ce festival ait la chance d’exister. A Échelle humaine, se déroulant en région parisienne, depuis quelques années en partie à la médiathèque Marguerite Duras dans le vingtième, ce festival propose un programme qui s’adresse autant aux enfants qu’aux adultes avec des programmations jeunesses mais aussi des masterclasses, des rencontres avec des artistes, des projections de documentaires autour de l’animation ou de la BD. Un village BD permet de rencontrer des dessinateurs indépendants, des collectifs et de découvrir des talents peu connus du grand public. L’entrée est gratuite, sauf à certains événements comme les concerts de clôture par exemple. Oui, car la musique a aussi une place via des concerts dessinées dans ce petit festival. Il se déroule normalement au mois de juin et n’aura pas lieu cette année. Mais je vous recommande de vous tenir au courant et de venir y faire un tour pour la prochaine édition.

Un autre festival, ou salon ou convention qui va devoir passer son tour pour 2020 est le salon MP3@Paris. Un salon dédié à la fiction audio. Qu’il s’agisse de séries ou d’unitaires, il existe tout un univers de la fiction audio que j’ai eu l’occasion de découvrir grâce à notre série audio Pamela Target. Sur toute la France, des amateurs éclairés produisent de la fiction audio, dans la lignée du donjon de Naheulbeuk. Parodie, drame, comédie, SF, fantasy, vous y trouverez votre bonheur. Les créateurs sont là, à des tables, le temps d’une journée, et des conférences sont aussi organisées pour l’occasion. L’entrée est gratuite et il faut noter que là encore, Richoult, PhilGoud et toute l’équipe de bénévoles se démènent pour que cette convention puisse avoir lieu chaque année. Vous êtes curieux des fictions audio que l’on n’entendra jamais sur France Culture ? Alors tenez-vous informé de la prochaine édition du MP3@Paris.

Et comme on dit jamais deux sans trois, je voudrais parler d’événements un peu différents des festivals et des salons. Je pense aux événements organisés par les petites structures de la ville, les centres d’animations par exemple. Là encore, ceux-ci sont nombreux et restent dans l’ombre. Là aussi, avec la fermeture due au confinement, c’est le couperet qui tombe. Ces centres créent du liant dans le quartier au travers d’événements solidaires, comme des fêtes, des concerts, des événements, des journées spéciales, des rencontres, des conférences, des projections et que sais-je encore. J’ai eu la chance d’intervenir dans le centre d’animation de Montparnasse. Et dans ce petit lieu caché des yeux parisiens, situé sur la dalle au-dessus de la gare Montparnasse, la vie déborde. Et quand je dis la vie, je ne parle pas des ruches, des phasmes et des poissons présents sur place mais bien de Erick Aubourg et toute l’équipe de ce centre engagé, militant, écologiste et éco-solidaire qui organise des kyrielles d’événements dans la droite ligne de leurs convictions. Tenez-vous au courant sur leur page FaceBook.

Voilà trois parmi des milliers. Car ces anonymes de l’activité culturelle sont nombreux sur tout le pays, et apportent de la vie, font connaître des formes d’art différentes et surtout les rendent accessibles à tous, peut-être uniquement le temps d’un week-end, d’une journée, ou d’une après-midi mais c’est déjà beaucoup. Alors si vous souhaitez découvrir et aller faire un tour là où ça bouge en-dehors des lignes droites du mainstream autour de vous, je vous recommande de chercher des informations sur les petits événements qui se passent dans votre quartier, dans votre ville, bref, autour de vous, loin des JT et grands Journaux.

A bientôt…

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Poison d’avril

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Ce poison a commencé à se répandre à petite dose depuis bien avant ce mois d’avril. Le Virus du COVID-19 s’est propagé dans le monde, a provoqué de nombreux décès et rendu encore plus de gens malades. La réaction ne s’est pas faite attendre – ou peut-être, si, un petit peu quand même -. Suite aux mesures gouvernementales, nous voilà donc en confinement. Tous également traités de la même manière, mais il s’avère que nous ne sommes pas tous égaux face au confinement. Être cloitré chez soi, ce n’est pas la même chose quand on est seul dans un grand appartement avec terrasse que si l’on est un couple avec trois enfants dans un 43m2 mal agencé. Le télétravail, ce n’est pas la même chose quand votre employeur n’y voit pas d’inconvénient ou quand votre employeur vous rappelle que votre profession ne permet pas le télétravail et que le confinement ne sera pas pour vous. Pensez au personnel d’entretien, aux employés du bâtiment ou à d’autres encore.

Et le dernier point est bien sûr que nous ne sommes pas psychologiquement égaux. Certains se plaisent à rester une semaine chez eux rivés devant un écran, d’autres suffoquent au bout de deux jours. Nos limites psychologiques sont toutes particulières. Et il nous faut prendre conscience de ces effets. Moi, en tant qu’auteur, j’ai énormément de chance. Toutes mes séances de co-écriture peuvent s’effectuer aussi bien à distance qu’en présentiel. Je suis donc passé à distance. Toutes mes interventions en atelier et autres stages que je donnais ne peuvent se faire car les écoles et centres qui m’accueillaient ont fermé leurs portes. Donc, ce problème est réglé. Mais je préfère voir le verre à moitié plein ( et ma chance est aussi le fait de pouvoir y arriver) et me dire que je gagne du temps pour avancer sur mes projets personnels. Sortir une fois par semaine pour les courses, ne plus prendre les transports en commun, travailler en vase clos ne me posent pas de souci majeur. Au contraire, c’est une manière d’avancer en perdant moins de temps. Combien de semaines vais-je tenir ? Je ne sais pas mais comme on dit: « Jusqu’ici, tout va bien… » alors je continue.

Ce virus nous amène dans une situation curieuse que nous n’avions jamais connu précédemment, en tout cas, je parle pour les habitants de notre pays ceux qui n’ont pas connu les guerres mondiales. Une situation de crise majeure. Et dès lors, on repère de manière plus flagrante la dualité de la politique. Dualité qui se ressent dans les décisions de ceux qui nous gouvernent. Prendre des décisions de sécurité sanitaire, et prendre des décisions économiques viables. Il faut sauver les gens (sinon, bon, on a un peu échoué quelque part quand même) et il faut faire tourner l’argent (sinon, le système s’écroule et nous en ferons les frais, paraît-il). Deux mesures qui impliquent parfois des décisions opposées. On ferme les écoles pour raisons sanitaires (limiter la contamination chez les enfants et le personnel scolaire), on les rouvre pour raisons économiques (permettre aux parents de poser leurs enfants quelque part pour retourner travailler). Serait-ce là l’illustration politique du dilemme cornélien ? Quelque soit le choix, il y aura de la casse.

Ce confinement soulève plein de questions, il nous montre comment l’air se dépollue du fait que la circulation de tout types de véhicule diminue, il nous montre l’inutilité pour certaines professions de se cantonner à du présentiel au bureau, il nous montre les pénuries de notre système de santé et il nous montre que nous n’avons pas tant besoin que cela de la société de consommation. Enfin, tout dépend de quelle consommation on parle… Bref, il fait émerger tout un tas de réflexions qui incite les gens à parler d’un « Après » différent. Le monde peut changer. Et pour certains, il est sûr qu’il changera. L' »Après » sera « Autre ».

Mais quand la machine se relancera, que tout le monde retournera travailler, que les voitures pollueront à nouveau, que les magasins rouvriront, appelant à la consommation pour sauver l’économie, que les gens n’auront plus de sujet d’inquiétude, il risque fort d’apparaître que l' »Après » ressemblera énormément à l' »Avant ».

Nous aurons encore eu une prise de conscience que le monde peut être géré différemment, peut évoluer autrement, que nous pouvons changer la donne. Encore une. Mais c’est tout. Rappelons qu’une prise de conscience n’est que le début d’un éventuel changement.

L’alcoolique peut prendre conscience qu’il a un problème avec l’alcool, c’est un énorme pas. Ce n’est pas pour autant qu’il s’arrêtera de boire et que son monde va changer. Nous avons bien conscience que l’argent a pris le pouvoir sur l’humain dans nos systèmes politiques. Ce n’est pas pour cela que nous allons replacer l’humain au cœur du système et changer notre monde.

Oui, le monde doit changer. Oui, nous en avons conscience. Mais non, nous n’agirons pas pour qu’il change. Pourquoi ? Parce que les problèmes de notre monde ne nous impactent pas directement ? On reproche aux gouvernements de n’agir qu’une fois dos au mur, pour ne pas se crasher, mais ne faisons-nous pas pareil quand il s’agit de changer notre monde, ou même notre vie ? Nous nous convainquons qu’il n’est pas assez mal en point pour agir, et surtout que sa chute ne nous impacte pas suffisamment pour que nous nous bougions. Finalement, le monde bascule et moi, je me dis « Jusqu’ici, tout va bien… » et je continue ma vie. Mais quelle action entreprendre à mon niveau pour faire évoluer le système ? Dans l’ignorance de la réponse, je reste immobile.

Finalement, ce poison qui coule en nous n’est pas le virus du COVID-19, c’est peut-être l’immobilisme, la lourdeur mentale qui nous empêche d’agir à bon escient pour changer. Et c’est une maladie grave dont nous souffrons tous, un mal bien plus dangereux que le COVID-19, un fléau dont nous n’avons pas encore pris conscience, nous, les humains. Une plaie qui scellera probablement notre perte un jour, mais bon, comme on dit souvent: « jusqu’ici, tout va bien » alors continuons à vivre ainsi…

Ou pas ?

A bientôt.

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La vie d’indé, 2éme partie

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J’avais commencé à vous évoquer le fonctionnement de la vie d’auteur et les changements qui nous sont tombés dessus fin 2019 dans « La vie d’indé ».

Et bien comme convenu dans ce précédent article, je reviens avec des nouvelles fraîches de mes tentatives de créer un compte à l’URSSAF.

Ce mois-ci, si vous l’aviez raté, il y avait un événement au Ground Control, près de la gare de Lyon dans le douzième arrondissement, organisé par le festival de LyonBD et la Sofia, intitulé sobrement « La BD prend le (Ground) control » se déroulant du 11au 15 mars. Conférences, ateliers, tout un programme pour parler BD et rencontrer des auteurs. Mais quel rapport avec la choucroute administrative ? Et bien, tout simplement, les représentants des institutions qui s’occupaient des auteurs étaient là, dans le désordre, les AGESSA, l’ADAGP, l’IRCEC, l’URSSAF, et j’en oublie ! tous ces noms ne doivent pas vous évoquer grand-chose et je ne vais pas rentrer dans le détail. Le cœur de mon souci, c’était l’URSSAF, et j’ai été content de pouvoir trouver un interlocuteur à qui parler pour savoir comment créer un compte comme auteur-artiste et être déclaré – car oui, je vous le rappelle, on ne peut envoyer de mail à l’URSSAF que lorsqu’on a un compte et le téléphone est un numéro surtaxé -.

Je me pose, j’attends mon tour, et là, je raconte ma tentative d’ouvrir un compte à l’URSSAF en décembre, et je vous la raconte aussi.

tout commence bien : La base, je me rends sur le site et je trouve l’endroit où je peux créer un compte. Je clique, et on me demande mon numéro d’activation. Ah , je n’en ai pas. Pas de panique, je trouve un formulaire pour en demander un. formulaire classique où toutes les mentions sont obligatoires. L’un des mentions demande d’indiquer le numéro de SIRET. Je n’en ai pas. Je suis auteur-artiste, je n’en ai jamais eu besoin. Mais heureusement, le formulaire propose une option « vous n’avez pas de numéro de SIRET ». Je lis. O me demande de me rendre au CFE et de remplir le formulaire approprié à mon cas. on me donne un lien.

Génial ! Je me rends sur le site approprié, et je trouve le formulaire. Ouf ! Tiens, c’est le même que celui de l’URSSAF qui me demande mon numéro de SIRET. Bon…

Je ne me démonte pas, je remplis le formulaire et je mets dans la case « Précisions » que je n’ai pas de numéro de SIRET car je suis auteur artiste depuis longtemps mais que je dois ouvrir un compte URSSAF – bla-bla-bla… Et j’envoie.

Précision, j’envoie par la poste bien sûr, car en 2020, il n’est pas possible de faire ce type de formulaire en ligne. Bref, passons, tout cela était en décembre, comme mentionné pus haut. Mars, je n’avais toujours pas reçu de réponse à mon formulaire incomplet. Maintenant, que faire ? Et je conclus là-dessus devant mon interlocuteur de l’URSSAF. La réponse fut simple.

Il m’explique qu’avant, avec les AGESSA, on n’avait pas forcément besoin de numéro de SIRET, c’était à la cool, en gros. Mais je ne devais pas m’inquiéter, car avec l’URSSAF, tout allait être repris en main et passé au crible. donc, je n’avais qu’à faire une demande de numéro de SIRET en tant que nouvelle activité !

Nouvelle activité, mon métier depuis plus de deux décennies ? Et quid de mes prestations passées ?

« Ne vous inquiétez pas, tout se passera bien. » Donc, il m’a dit de demander un numéro de SIRET et après d’ouvrir un compte à l’URSSAF. Je le remercie et rentre chez moi.

Je lance la demande de numéro de SIRET en remplissant le formulaire, j’envoie et… Nous voilà ce soir.

Suite au prochain numéro – en tout cas, quand j’aurais des nouvelles – de cette saga qui prend doucement la forme d’une trilogie ! :^)

A bientôt…

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La BD numérique, de Angoulême à l’Internet

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Fin janvier, un long week-end se profile pour tous les fans de BD, il s’agit du rendez-vous incontournable de l’hiver, le FIBD. Comprenez Festival International de la Bande Dessinée qui s’installe à Angoulême. Ce festival est l’occasion de découvrir des BD, de faire la queue pour avoir des dédicaces, comme bon nombre de festivals BD. Mais c’est aussi et surtout la possibilité de découvrir au travers d’expositions, de rencontres, de masterclass, d’ateliers, de découvrir des œuvres, des auteurs, l’histoire de la BD et son avenir.

Je couvre le festival d’Angoulême pour 7BD depuis quelques années. On se retrouve avec d’autres collègues du site, comme Juju Gribouille, Flo ou Yann, pour couvrir des événements, prendre des photos, des notes, réaliser des interviews pour écrire des articles pour notre petit site sur la BD et son univers. De mon côté, j’ai voulu dans mes articles, entre autres sujets, en avant la BD numérique au festival.

Video-mapping nocturne avec des planches volantes sur l’hôtel de ville de Angoulême

A mes yeux, le festival d’Angoulême est fascinant par la quantité d’événements proposés. Il dure du jeudi au dimanche, avec maintenant des visites presse organisée le mercredi. Et bien si vous prenez ces quatre jours uniquement pour couvrir des événements et des expositions, vous ne pouvez tout faire ni tout voir ! c’est vous dire la richesse de ce vieux festival. Et, chose rare, le festival d’Angoulême propose des rencontres et des ateliers autour de la BD numérique. Le seul autre qui avait cette velléité à un moment était le festival LyonBD. Mais Angoulême détient la palme quant aux portes ouvertes sur le numérique.

Bon, j’avoue me sentir vraiment concerné par la BD numérique, en tant qu’auteur des aventures de Zéda ! Mais aussi en tant que membre du BD Lab, où nous sommes réunis avec quelques auteurs d’œuvres numériques, grâce au Laboratoire de l’édition, pour parler de la BD numérique et de son développement, de ses possibilités, de son actualité, et aussi de l’avancée de nos travaux respectifs.

Et cette année, à Angoulême, on a découvert pas mal d’avancées dans le domaine, avec l’application BDnF, lancée parla BnF, qui permet de créer votre propre BD numérique, la présentation d’un manga, Bravery, réalisé avec un outil de création innovant de BD numérique, ou encore la présence de plate-forme de diffusion de BD numérique, comme Mandrillcomics ou encore la toute jeune BayDay qui avait un stand. Si cela vous intéresse, j’ai parlé de tout cela plus en détail dans les articles suivants sur 7BD :

Il se passe énormément de choses. Tout cela avance. Mais ce qui nous manque, nous, auteurs pour le numérique de BD, c’est une plate-forme qui propose de diffuser de la BD numérique à différent formats spécifique de l’écran. Une plate-forme dans la même démarche que BayDay ou Mandrill, qui sont des plate-formes gratuites ouvertes à tous les auteurs, mais qui puisse proposer des formats numériques, comme le Webtoon, le Turbomédia, le Stripop, la BD interactive, avec du son (ou pas), des gifs (ou pas), d’autes tentatives (ou pas), enfin, un vrai palais pour que l’on puisse y trouver des œuvres reliées par leur envie de s’adapter à l’écran de manière spécifique. Un endroit où le lecteur pourrait faire son choix et découvrir des BD numériques de tout poils et de tout types.

Ce palais de la BD innovante serait-il un rêve ? Non, il est à portée de main. Les outils arrivent, comme l’outil de création de Kwalia, qui permettra de faire du Webtoon, du Turbomédia ou du scrolling horizontal, comme le Stripop. Les plate-formes peuvent le faire, Mandrill diffuse des gifs, des webtoons, mais pas de turbomédia. BayDay prévoit de s’ouvrir à la BD « enrichie »(comprenez créé spécifiquement pour le numérique) une fois que tout sera calé pour la diffusion de BD plus classiques.

Il nous faut juste patienter un peu et garder l’œil ouvert. Nous, auteurs, autant que vous, lecteurs. Cela fait des années que l’on nous dit que la BD numérique est à un tournant en France (tournant un peu franchi à l’étranger), mais j’ai l’impression que l’on s’approche du moment où ce tournant va être franchi…

A bientôt.

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Pamela Target, fin de la saison 2 !

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Hé oui, Pamela Target, la série audio que nous avons lancé avec mes deux co-auteurs et amis, Pascal et Katia, a passé un cap. Nous avons fini la saison 2 en décembre ! Si vous avez raté certains épisodes, ou si vous souhaitez écouter cette deuxième saison dans son intégralité, rendez-vous sur soundcloud :

Mais attention, si la saison deux est bouclée, la série n’est pas encore achevée. Elle finira en apothéose dans une saison trois délirante. Nous travaillons dessus et espérons bien revenir en force pour septembre 2020. Et d’ici là, bien sûr, nous aurons quelque surprises pour vous afin de vous faire patienter.

A bientôt…

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Climat à la une !

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Hé oui, Je suis membre de l’Atelier 54, une association de dessinateurs. Et nous produisons un fanzine, voire deux par an. Notre sixième fanzine était sur le climat. Et nous l’avons présenté lors du Salon SoBD de ce mois de décembre 2019.

En effet, les 6, 7 et 8 décembre, nous avons participé au salon SoBD de deux manières. Comme l’année précédente, nous avons monté une exposition de plusieurs des planches des dessinateurs de l’asso. Une exposition qui a pris place au café Les voltigeurs pour le Off du festival. Et nous avons eu un stand dans le salon. Sur ce stand, nous avons pu vendre nos fanzines, dont le petit nouveau sur le thème du Climat, dont voici la couverture :

Ce fut une très belle expérience. Nous avons tourné pour être toujours au moins trois voire quatre sur le stand. Et nous avons proposé à la vente nos fanzines mais aussi des cartes postales crées à partir des dessins de chacun.

Ce fut un week-end riche en rencontres, en dédicaces, en échanges avec du public venu de tout horizon. Des amateurs de BD polonais, des étudiants Chinois, des organisateurs d’événements Français et même un journaliste Coréen ! Comptez en plus de cela des amateurs qui ont acheté nos fanzines ou des cartes. Malgré les grèves qui ont bloqué la France, le salon était bien rempli et nombreux sont ceux venus à vélo, à pied, en métro, en moto, en trottinette pour profiter de ce petit salon.

D’ailleurs, dans cette petite vidéo de 7 minutes réalisée par SoBD, vous pouvez voir à 0’34 certaines des planches exposées dans le off, à 5’55 votre serviteur en train de réaliser une dédicace et à 6’13 notre stand Atelier 54 :

Merci aux organisateurs de nous avoir accepté, merci à l’équipe pour la super gestion du salon sur le week-end, merci au public d’avoir répondu présent en dépit des grèves de transport et merci à tous ceux qui sont venus nous voir. J’espère qu’en décembre prochain, nous pourrons remettre cela avec vous tous !

Alors à bientôt…

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Que de Bulles à Saint-Malo

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Hé oui, fin octobre, c’était le Festival Quai des bulles à Saint-Malo. Un festival autour de la BD organisé par les auteurs pour le public ! Et un festival qui appartient maintenant à la catégorie des plus gros festivals de BD de France.

J’ai eu la chance, cette année encore, de pouvoir m’y rendre. Mais non pas avec ma casquette d’auteur mais avec celle de chroniqueur. En effet, depuis plusieurs années, l’écris des articles sur les albums BD, festivals et autres événements autour de la BD pour deux sites : 7BD et A VOIR A LIRE.

Et on (entendez par là les autres chroniqueurs et moi-même) avons la chance d’être envoyé aussi pour couvrir des festivals. Nous assistons aux conférences, visitons les expositions et écrivons en retour des articles sur le sujet. Mais cette année cette chance a été double. En effet, A VOIR A LIRE est partenaire du festival Quai des Bulles. Et du coup, le festival qui proposait des rencontres avec différents auteurs dans les cafés de la vieille ville avait besoin de présentateurs pour animer ces rencontres et ils ont donc fait appel à leur partenaire. C’est comme cela que j’ai eu la chance, en plus de pouvoir couvrir le festival, d’animer deux rencontres. L’une avec Riff Reb’s, qui avait une exposition consacrée à l’ensemble de son œuvre (dont ses magnifiques Marines) et l’autre avec Davy Mourier et Stan Silas, pour leur BD Chatons VS. Dinosaures !

Beaucoup d’angoisse dans la préparation et pendant l’heure de chaque rencontre, la peur de dire des bêtises (ce qui n’a pas manqué avec Riff Reb’s, qui a eu la gentillesse de ne pas m’en vouloir), et la crainte de ne pas réussir à amener le public à échanger. Car le but de ses rencontres en villes est de créer du liant entre auteur et festivalier. En effet, mon rôle était d’animer mais aussi le plus possible de créer l’interaction avec les gens afin qu’ils se sentent à l’aise et posent des questions aux auteurs.

J’ai eu la chance, après un démarrage un peu anxieux pour moi, d’avoir assisté à un moment de grâce avec Riff Reb’s. Beaucoup d’éléments imprévus ont joué. Nous étions en terrasse d’un café, donc au même niveau que le public, la terrasse était petite, donc les passants pouvaient voir qu’un événement avait lieu et s’arrêter. La pluie a poussé les gens à se serrer encore plus sous l’auvent. Et Riff a été d’une disponibilité et d’un dynamisme incroyable. Le lien s’est créé naturellement et les gens ont pu timidement posé leur première question avant de se lâcher et d’entrer dans un vrai échange avec Riff sur son parcours, ses techniques, ses inspirations…

La deuxième rencontre avec Stan Silas et Davy Mourier s’est bien passé. Le lieu, le café de l’Univers, était moins propice à la proximité. En effet, la rencontre se déroulait certes en terrasse, mais sur une estrade, nous élevant par rapport au public et du coup, nous en éloignant. La terrasse était profonde et donc le micro nécessaire pour être entendu du fond. Mais heureusement, par leur chaleur, leur complicité et leur humour débridé, Davy Mourier et Stan Silas ont recréé la proximité perdue et le public a fini par enter dans le jeu et poser nombre de questions.

Je suis certes auteur mais aussi grand amateur de BD. Ces rencontres ont donc été aussi l’occasion pour moi de croiser (ou recroiser car j’avais déjà interviewé Davy Mourier pour 7BD) et de découvrir des auteurs, dans leur techniques de travail, d’écriture et de dessin, dans leur référence et leur manière de voir le monde. Ce fut donc un double exercice stressant mais passionnant.

Du coup, entre ces deux rencontres, j’ai pu me détendre en allant faire le tour des expositions, et découvrir des auteurs que je ne connaissais pas voir en apprendre plus sur certains que je connaissais déjà.

C’est dans ces moments-là que l’on se rend compte que la richesse d’un festival, ce sont aussi les événements organisés autour des stands et des dédicaces. Ceux qui vous permettent de découvrir des œuvres, au cours d’expositions ou de conférences, et surtout les créateurs, les auteurs, derrière ces œuvres, dans des masterclass ou des rencontres à échelle humaine comme propose Quai des Bulles.

A bientôt…

PS : En souvenir de ce festival, je me suis fendu d’une petite chronique dessinée A VOIR A LIRE que je vous laisse découvrir.

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