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La vie d’indé

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Être Auteur, souvent, c’est être indépendant. Indépendant au sens de free-lance. Vous proposez vos services ou on vous les demande pour des missions plus ou moins longues, et vous rédigez un devis en début de mission, vous travaillez (enfin, si le devis est accepté) et vous envoyez une facture en fin de mission.

Si c’était aussi simple, ce serait déjà bien. Mais après cette étape-là, il y a la déclaration administrative. Nous autres auteurs relevons du statut d’auteur-artiste. Un peu les auto-entrepreneurs avant l’heure de l’artistique. On est peut-être libérés mais on n’est pas libéral pour autant. Bref, en tant qu’auteur-artiste, ce sont les AGESSA qui gèrent nos déclarations. Sur chaque montant reçu, on paye des charges, pour financer notre sécurité sociale, notre formation, notre retraite – sic -, et d’autres éléments. En pus, si on a besoin de conseils ou d’informations, on se tourne aussi vers les AGESSA. C’est cool, non ?

Et bien, tout cela va changer. Les AGESSA cède la gestion financière de nos charges à l’URSSAF. Arg. Et du coup, avant la fin de l’année, nous autres, auteurs et toutes professions dépendant des AGESSA et de la MAISON DES ARTISTES d’ailleurs, devront s’ouvrir un compte à l’URSSAF.

Et là, c’est beaucoup moins cool. J’ai essayé d’ouvrir un compte à l’URSAFF, histoire de prendre un peu d’avance. Mais on m’a expliqué que ce ne serait pas possible avant décembre. Soit. Je patiente donc en sachant que tout cela va se révéler compliqué.

Je parle de cela pour soulever la question, qu’est-ce qui a motivé ce changement de fonctionnement ? Le besoin de tout réunir au même endroit ? de rationaliser ? Mais cela change peu car les AGESSA/MDA (MAISON DES ARTISTES car ils ont fusionné ensemble entre temps) continue leur mission d’information et de conseils. Ce que l’URSAFF ne fera donc pas ? Car cela ferait doublon ? On aura donc des réponses du style « Pour savoir comment gérer votre compte URSAFF, adressez-vous aux AGESSA ». Quand on voit que pour contacter l’URSAFF par mail, il faut avoir créé un compte (ce qui est impossible pour l’instant), et que les contacts téléphoniques se font à l’aide d’un numéro payant, vous comprendrez mon inquiétude de savoir à quelle sauce je serais mangé. Inquiétude partagée par tous ceux qui sont dans la même situation.

Alors oui, auteur c’est être un indépendant, mais au final, on ne se retrouve pas si indépendant que cela. Condamnés, pour exister administrativement, à subir la machine URSAFF et ses rouages pas encore bien huilés (mais le seront-ils jamais ?), voilà où se limite notre indépendance d’artiste-auteur…

Si cela se révèle intéressant, ou tout du moins drôle, je reviendrais peut-être vous parler de cette transition en cours.

A bientôt…

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Septembre est la nuit

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Oui, j’aime bien les jeux de mots, les références, les analogies et les homophonies. Bref, tout ce qui tourne autour des jeux de mots. Le titre de cet article en est un exemple. Et ce n’est pas le plus compliqué que j’ai écrit. Là, la solution est assez simple (enfin, pour moi). « Septembre est la nuit » dérive de « Tendre est la nuit ». Et « Tendre est la nuit » est un roman de Francis Scott Fitzgerald. Bien sûr, « Septembre est la nuit » ne signifie pas forcément grand-chose en soi, mais j’aime beaucoup comment ça sonne. Et aussi ce que cela évoque. La nuit un peu mélancolique de septembre, qui n’est pas encore une nuit d’automne mais une nuit d’été finissant. L’idée que Septembre, c’est le début de la nuit, la longue nuit de l’automne (non, pas celle de l’hiver de Game of Throne :^).

C’est sans doute pour cela que j’apprécie beaucoup le Haïku. voire la poésie Japonaise en général, mais plutôt l’ancienne poésie. pour expliquer un peu tout cela, le Haïku est un poème en trois vers composé de 17 syllabes, enfin, plutôt de 17 sons, les sonorités japonaises ne se découpant pas forcément comme les syllabes occidentales. D’ailleurs, par chez nous, on a tendance à découper selon trois vers de 5, 7 et 5 syllabes. Mais bref, la méthodologie des Haïkus, je n’entrerai pas dedans afin de ne pas effaroucher les puristes du genre. Pour moi, c’est un court poème Japonais qui dégage une impression, une ambiance, une émotion, une image, une saison. Bref…

Mais en se penchant dessus, le Haïku, ce n’est pas que cela. Il y a énormément de jeu de mots, d’homophonies, et surtout, en Japonais, les mots pouvant se lire de plusieurs manières différentes, un vers peut prendre plusieurs sens différents. Rajoutez à cela des références à toute la culture classique littéraire du Japon et l’inclusion de symboles qui évoquent saison, mois, jour, année, fêtes calendaires… Vous imaginez le niveau de complexité de compréhension que peut atteindre un si simple poème en apparence.

Finalement, le plaisir d’un Haïku repose autant dans sa lecture que dans la découverte de ses sens cachés ou apparents. L’évocation de limage qui vous frappe (ou pas) et toutes celles qu’on ne voit pas forcément. Le sens vient après, ce n’est pas une priorité. L’important, c’est l’évocation. Et ça, ça marche ou ça marche pas selon les gens, leur culture, leur humeur au moment de la lecture, etc…

Bon, je ne me suis pas mis au Haïkus (mais qui sait…), mais j’aime bien appliquer cette idée pour mes titres. Que ce soit mes titres de BD, comme ceux de tous mes strips et histoires de Zéda, ou des projets d’animation ou d’autres projets persos. Je ne cherche pas forcément à ce qu’un titre reflète l’histoire qu’il va raconter mais à ce qu’il sonne bien à mes oreilles et qu’il ait un lien plus ou moins lointain avec l’histoire. J’aime l’idée que le titre joue, comme le Haïku, avec des sonorités, des références, des jeux de mots ou tout ensemble. L’important n’est pas que les gens comprennent les différentes couches du titre que j’écris, mais que cela leur évoque quelque chose, même lointain, un fil ténu.

Ce n’est pas forcément une vision commune de la création et de la fonction d’un titre, aussi, dans le cas de commande ou de co-écriture, je m’adapte aux attentes pour que tout le monde y trouve son compte.

De mes titres personnels, je pourrais vous donner quelques exemples :

« La Guerre de Khâtre n’aura pas lieu« 

« Passage à l’Est »

« La Nuit du Hamster« 

« Le Bout de l’ange rit« 

ou encore « Le conte de Saint-Germain« 

Bon, je ne vais pas vous faire toute la liste, ça prendrait un peu de temps. Mais avec les liens vous pourrez vous faire une idée de ce qu’il y a derrière tous ces titres mystérieux et, j’espère, évocateurs pour vous. Et peut-être vous donneront-ils l’envie de creuser pour les cerner un peu mieux.

A bientôt…

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Pam, Pam, Pamela Target… Série Gagnante 2019

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Pamela Target, la série de fiction audio sur laquelle je travaille comme co-auteur avec Katia Grivot et Pascal Senicourt, accessible gratuitement sur le site PamelaTarget , vient de remporter coup sur coup six prix à la cérémonie des potards, qui récompensent les fiction audio de qualité. Six récompenses donc, à savoir :

  • Meilleur humour,
  • Meilleure actrice,
  • Meilleur montage,
  • Meilleur sounddesign,
  • Meilleure série,
  • Meilleur scénario

Autant vous dire que pour nous trois, c’est une super bonne nouvelle. Alors grand merci à tous ceux qui nous ont soutenu depuis le début, et même à ceux qui nous soutiennent depuis peu !

Et comme un bonheur ne vient jamais seul, Pamela Target a remporté le PodcastAward 2019 dans la catégorie Fiction !

Voilà de bonnes raisons d’aller écouter notre série qui est actuellement en pleine saison deux ! Mais de quoi ça parle ? Pamela Target est une dystopie barrée et funky, bourrée de références ciné, série TV, BD et jeux vidéos. Des animaux vivent dans une arche paradisiaque jusqu’à ce qu’un lapin péteur psychopathe et un bousier amnésique viennent semer le chaos. Heureusement, nos animaux vont se découvrir des super-pouvoirs et tenter de réaliser l’impossible ! Pourront-ils sauver l’arche ?

Attention c’est une série et donc ça s’écoute dans la chronologie !!!

Et si ça vous a plu, n’hésitez pas à aller découvrir d’autres séries audio sur le forum du Netophonix qui présente et recense dans l’échange et la bonne humeur toutes les séries audio – ou presque – !

Merci encore, et bonne écoute.

A bientôt…

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Le Nom de la Prose

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Un ancien nouveau projet !

Mais qu’est-ce que cela veut bien dire ? Je vous fais un petit résumé. Il y a quelques mois de cela, et même bientôt deux ans, j’ai été accepté dans le BD Lab du Laboratoire de l’édition.

Ce lieu, consacré à la chaine du livre numérique, est un incubateur pour start-up et d’entrepreneurs. Ila fait un appel à projet vers les auteurs, des projets de BD numériques. Et j’ai fait partie des six sélectionnés (et depuis, l’équipe s’est étoffée de nouveaux venus) avec un projet de BD numérique interactive, une BD « dont vous êtes presque le héros ».

Je ne rentrerai pas dans la technique ici, mais grosso modo, si vous savez ce qu’est un livre dont vous êtes le héros, et bien dites-vous que c’est le même principe en BD. Sinon, sachez qu’il s’agit d’un récit sous forme de BD à embranchement, où vous aurez à faire des choix pour avancer dans l’histoire.

Quant à l’histoire, voici un petit résumé.

Nous sommes en 1453, la guerre de cent ans vient de se terminer. Vous jouez le jeune novice Ballwin, accompagné de son fidèle ami Zéda, et vous voilà en route pour l’abbaye normande de Saint-Eloi, votre première « affectation ». Mais à cette époque, les routes ne sont pas sûres. Arriverez-vous entier à l’abbaye ? Tout dépendra de vos choix !

Ce vieux projet a pris un coup de jeune, car Philippe Rolland, un collègue du BD Lab, sélectionné pour son projet de BD numérique « Plasma Jungle », a été intéressé pour que nous combinions nos talents.

Philippe est le fondateur du format Stripop. Un format de lecture de BD sous la forme d’un scrolling horizontal. Philippe m’a proposé d’utiliser le stripop pour raconter le nom de la prose. Ni une ni deux, nous nous sommes lancés dans la réalisation d’un prototype… qui n’est pas encore achevé, certes mais qui est en bonne voie.

Après vous avoir proposé ce teasing, vous aurez peut-être envie d’en savoir plus. Je reviens vers vous dès que notre prototype est achevé. ;^)

Pour ne pas vous laisser sans rien, voici la couverture.

La nuit… A gauche, Ballwin, à droite, Zéda.

A bientôt…

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Paris à la Une

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Une bonne nouvelle et un petit événement. Je préciserai que les deux sont liés.

En effet, le vendredi 28 juin au soir, sort le nouveau fanzine de l’atelier 54, consacré à Paris. Je fais partie de ce collectif et j’ai donc contribué d’une histoire courte de quelques pages sur le thème de Paris.

Et hop, un visuel !

Pour marquer le coup, un petit événement avec vente et dédicace est organisé par l’atelier 54 à la librairie Planète Dessin situé au 17 rue Littré dans le sixième arrondissement de Paris. Rendez-vous le vendredi 28 juin (je préfère le redire deux fois :^)) à partir de 19h.

L’occasion pour tout un chacun de découvrir une librairie sympa, un fanzine super sympa, ainsi qu’un collectif de dessinateurs ultra-sympas !

Et dernière petite info, pour ce fanzine, je me suis fendu d’une belle histoire en couleurs réalisé entièrement à l’aquarelle et à l’encre intitulée « Paris, ses veilles ». Toute ressemblance…

Au plaisir de vous croiser…

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Storytelling

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Le storytelling a trouvé sa place dans tous les recoins de notre société. Les spectacles, les fictions, les documentaires, les publicités, – mais ça, on le sait de longue date -, mais aujourd’hui, les entreprises, le management, l’institutionnel, le storytelling est partout. Même pour se présenter, il faut une touche de storytelling. Le storytelling, c’est mettre un peu de narration dans le message que vous voulez faire passer. tout simplement. Viser l’émotion, raconter quelque chose.

Et du coup, qui dit storytelling dit… Storyteller ! En effet, il faut bien quelqu’un pour mettre de la narration et de l’émotion dans vos messages. On pourrait dès lors penser que les auteurs – les mieux placés pour faire du storytelling – vont trouver leur place, et même une bonne place, dans notre société.

Et bien non, la situation des auteurs est toujours aussi catastrophique. J’enfonce des portes ouvertes, mais il est quand même aberrant que celui qui écrit l’histoire à partir de laquelle on va faire un film, une pub, une BD, un message publicitaire, une présentation institutionnelle, ou que sais-je encore, soit celui dont le travail soit le moins reconnu. Celui dont on considère qu’il est normal qu’il soit payé en dernier, voire pas payé du tout.

Ce n’est pas vrai dans tous les secteurs, bien sûr, mais c’est malheureusement la norme dans beaucoup. L’auteur est souvent un travailleur indépendant, au statut d’auteur-artiste. Il est réglé sur facture. Mais tous les porteurs de projet savent qu’il existe cette phrase « Il est normal que tu travailles sans être payé, c’est ton projet, il te tient à cœur, non ? ». Vous noterez que quand une production initie un projet, les employés de la boite de prod gagnent un salaire à la fin du mois quand même. Quand vous venez les voir avec votre projet, on vous demande contribution – normal – et on vous sort la phrase fatidique précédente – moins normal -. Et au pire, si vous vous plaignez, ce n’est pas grave, personne ne donnera suite à votre projet.

Mais que faire alors ? Refuser tout en bloc ? Passer des heures à négocier pour ne rien obtenir ? Tout accepter en espérant des jours meilleurs ?

Je n’ai malheureusement pas de réponses qui fonctionnent, aucune solution miracle. Et nous sommes nombreux dans cette galère, à chercher le remède. Et pas seulement les porteurs de projet, mais aussi les auteurs qui travaillent peu ou pas payé sur des projets qui ne sont pas les leurs.

Aujourd’hui, personnellement, je rejette la solution tout accepter en attendant des jours meilleurs. J’accepte l’idée que mon travail a de la valeur et donc un prix. Et je calcule un prix décent pour le travail que je fais, un prix qui me permet de vivre décemment, pas dans le luxe, mais pas non plus dans la limite du seuil de pauvreté, et donc un prix honnête. Un seuil en-dessous duquel je ne descendrai pas. Et je m’y tiens, même si parfois ça me coûte une mission.

J’admets le principe que travailler avec des gens qui pensent m’exploiter me rapportera finalement moins que de ne pas travailler. En terme de disponibilité de temps, d’esprit, en terme de stress – bizarrement, les gens qui payent mal sont souvent les plus exigeants -.

Et aujourd’hui, je préfère galérer pour avancer et travailler rarement sur des projets rémunérateurs que d’avancer en travaillant souvent sur des projets qui payent mal et qui prennent trop de temps.

Évidemment, c’est un choix personnel. Je ne le recommande à personne. Pour moi, il fonctionne. Je ne suis pas riche, mais je suis bien dans ma peau. Finalement, la publicité m’aura appris une chose.

J’ai effectivement le pouvoir de dire non.

A bientôt…

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écrire et… raconter

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Écrire, nous le faisons tous les jours. Écrire des SMS, des mails, des adresses sur des enveloppes, remplir des formulaires. C’est quelque chose que nous avons eu la chance d’apprendre. Nous, cela veut dire une majorité de personnes, mais pas tous. Car dans le monde, il y a des milliers, des millions de personnes qui ne savent pas forcément écrire. Plus de 770 millions d’après l’ISU (L’Institut de Statistiques de l’UNESCO). Pour 7 milliards d’humains, cela fait environ 10% des gens qui ne savent pas écrire correctement, voire pas du tout.

10% ça fait peu, mais 770 millions, ça fait beaucoup. Toujours la différence entre relatif et absolu. Ce n’était pas mon sujet de départ, mais ce chiffre de 770 millions m’a un peu interloqué. Alors j’ai fait un détour pour en parler. Je pensais être chanceux, mais je suis doublement chanceux.

En effet, j’ai la chance de savoir lire et écrire correctement. Et j’ai la chance de pouvoir utiliser cette compétence pour raconter des histoires qui apportent un peu de rêve aux autres. Bien sûr, entre écrire des mails et écrire une fiction, il y a plus qu’un pas, et il n’est pas petit. La compétence d’écrire suffit pour écrire, mais elle ne suffit pas forcément pour raconter. Là, il y a d’autres compétences à développer.

D’autres compétences pas forcément dépendantes de l’écriture, car au tout début, avant l’écriture, on racontait de façon orale. Je peux citer les griots d’Afrique mais aussi les conteurs de tous les pays du monde. L’écriture a permis de fixer les histoires, elle n’a pas permis de les raconter.

Je m’attarde car souvent, on rencontre quelqu’un qui n’a jamais raconté prétendre que écrire une histoire, ce n’est pas compliqué, que c’est facile, qu’il pourrait en écrire des livres ou des films. Je pense que là, on mélange deux domaines, l’écriture et la narration. Aujourd’hui, il est normal de faire cette confusion car les deux sont intimement liés. On « écrit » un livre, on le publie, mais on oublie qu’on raconte l’histoire avant de la mettre sur papier, ou, au moins, au fur et à mesure qu’on la met sur papier. On « écrit » aussi une chanson, une pièce de théâtre, un poème, une BD, etc, etc…

Je me suis rendu copte de cela en réalisant des BD. Au départ, j’écrivais mes strips sous forme de petit scénario en trois lignes, ou moins. Et puis, je crobardais les cases – comprenez, je dessinais des dessins petits et brouillons pour me faire une idée du contenu des cases -, je crayonnais, j’encrais et zou, tout le monde au scan pour la publication. Et puis avec le temps, j’ai franchi un cap. Pour les histoires courtes, je les corbarde directement. Donc, techniquement, je n’écris plus ces histoires, je les dessine.

Est-ce que je cesse d’être un auteur pour autant ? Non. Pas plus que le romancier qui raconte son roman à son dictaphone et n’écrit pas une ligne. Pourtant, son roman est là, dans la boîte. Savoir raconter, ce n’est pas forcément savoir écrire.

Écrire a l’avantage de vous permettre de poser les choses sur papier (ou sur écran) et d’y réfléchir, d’y revenir, de retrouver e que vous aviez écrit plus tôt. C’est une aide capitale pour avancer et structurer son histoire, pour la relire et la corriger, l’améliorer. Mais ce n’est pas tout. Avant l’écriture, au-delà de l’écriture, il y a l’acte de raconter. Ça s’apprend. Et dans ce monde, je crois qu’il y a plus de gens qui ne savent pas raconter une histoire, la créer de toutes pièces, que de gens qui ne savent pas écrire. Mais je pense aussi que dans ces 770 millions de gens qui ne savent pas utiliser une plume ou un clavier, il y en a beaucoup qui n’auraient pas leur pareil pour vous raconter une histoire.

Mais heureusement pour nous tous, écrire, raconter, les deux s’apprennent.

A bientôt…

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Germent les rêves…

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Bonjour à tous,

Et voilà le printemps. renouvellement du cycle de la nature, renouvellement des fleurs et des germes, renouvellement de la vie, et renouvellement de l’inspiration ?

D’où nous vient l’inspiration ? On l’a ou on ne l’a pas ? Et si on ne l’a pas, comment faire ? Est-ce qu’elle se contrôle ? Autant de questions dont je n’ai pas forcément les réponses. et pour les quelques que j’ai, rien ne vous garantira qu’elles sont les bonnes. Mais je vais quand même tenter de partager avec vous mon fonctionnement intérieur. Tout de personnel et rien de général, donc.

D’où me vient l’inspiration ? Je me retrouve devant une page blanche, ayant pour travail (rémunéré ou non) d’écrire une histoire, un embryon de récit, un bourgeon d’idée. Et bien parfois, ça vient, je n’ai pas à chercher longtemps, tout coule, tout roule. Et parfois ça ne vient pas. Et c’est ce qui nous intéresse précisément. Qu’est-ce qu’on fait dans ce cas-là ? Qu’est-ce que je fais dans ce cas-là ? J’imagine les personnages, des personnages, une situation, j’essaye de laisser venir une scène, une piste, je regarde oùje dois aller, si je ne sais pas, j’essaye de trouver comment tout cela doit finir, pour revenir au début. Je triture, je remanie, je cogite, je me dissipe, j’abandonne, je reviens, je recommence. Bref, je n’ai pas de méthode en trois points. Je cherche le fil. Parce que chaque histoire a un fil. Votre histoire est quelque part autour de vous, elle flotte, elle attend. Elle attend que vous trouviez le fil, et ce fil, une fois que vous l’avez, il faut sentir que vous l’avez, et le tirer, et beaucoup de choses vont se dérouler. Pas tout, il faudra encore agencer, écrire, réécrire, mais ça, c’est une autre histoire.

At-ton l’inspiration, ou ne l’a-t-on pas ? Si on ne l’a pas, comment faire ? Je ne sais pas quand l’inspiration a commencé à être là. Si elle n’a pasété là de tout temps. Si à un moment, j’ai juste perçu le fil, et que je suis parvenu à le tirer, puis à en voir un autre, et ainsi de suite.Mais comment voir le fil. Comment faire si on ne le voit pas. Moi, je m’entraîne. Lire des livres, des BD, regarder des films, voir des expositions, écouter des musiques, des chansons. Et pas seulement au moment où vous avez besoin d’avoir de l’inspiration, mais tout le temps, tous les jours. Moi, c’est ma méthode. Est-ce que c’est ça qui marche ? Peut-être, je ne le jurerais pas, mais je pense que ça m’aide.

Mais une fois que l’on a dit tout cela, qu’on s’entraîne, qu’on travaille, qu’on cherche le fil, qu’on le trouve même, ensuite, est-ce que l’inspiration se contrôle ? Aucune idée. Pour ma part, est-ce que je contrôle mon inspiration ? Je ne pense pas. Je tente à chaque fois de trouver le fil, avec l’angoisse d’échouer, de ne pas le trouver. Mais j’ai travaillé avec différentes personnes qui avaient leur manière de trouver le fil, s’isoler, parler de tout et de rien, échanger avec une personne sur des points de l’histoire, chacun sa méthode.

Mais comme je disais plus haut, une fois le fil attrapé, il faut le tirer, et réunir les éléments de l’histoire. Et après, c’est une autre paire de manches . Tous ces morceaux d’histoire, il faut les structurer, les lier, les organiser. ET c’est là que commence le dur travail du scénariste, c’est la qu’on utilise les techniques, les règles de narration. Mais ça, c’est une autre histoire.

En attendant, n’oubliez pas, quelque part, autour de vous, flotte les fils des histoires que vous avez envie de raconter. Essayer de le voir, de le sentir, et de le saisir…

A bientôt,

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Pamela Target repart pour une saison 2

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Bonjour à tous,

Hé oui, j’ai travaillé sur ce super projet audio avec deux autres co-auteurs tout aussi fou que moi, Katia Grivot et Pascal Senicourt. On avait réussi à pondre une saison 1 de 33 épisodes et on s’est lancé le défi de continuer avec la saison 2 de cette série de fiction audio qui devait normalement être composée de 3 saisons.

Une série audio, c’est une série de fiction qui s’écoute avec un casque. Pas d’image, il n’y a que le son pour vous raccrocher et vous faire suivre l’histoire. Et du coup, vous avez plus de chance de laisser vagabonder votre imagination car aucune image ne vous impose à quoi ressemblent les personnages ou les décors.

Notre série est feuilletonnante, il faut donc écouter les épisodes dans l’ordre pour suivre les intrigues. Des intrigues ? Mais de quoi ça parle ? Pamela Target raconte l’histoire d’animaux qui vivent dans une arche paradisiaque, où tout va basculer quand vont entrer en scène un bousier amnésique et un lapin péteur psychopathe. Oui, j’ai dit psychopathe. Donc à déconseiller aux enfants.

On voulait faire une série fun, barrée, funky et bourrée de références aux films et séries cultes de notre vie. Et on espère avoir réussi. Voici pour démarrer l’épisode 0 de la saison 2, un petit hors-série de Noël mais pas si hors-série que ça, of course :

Ça vous a plu ? Alors venez écouter la suite sur notre site Pamela Target ! scrollez en bas de page pour écouter les épisodes les plus anciens.

A bientôt…

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Premiers vœux

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Bonjour à tous,

Je saisis l’occasion pour vous souhaiter une bonne année 2019 ! Ce sont les premiers vœux que je formule depuis ce site alors c’était aussi l’occasion de marquer le coup. Mais comment ? Pas de nouvelles particulières en ce début d’année, de nouveaux partenariats, de nouvelles résolutions, rien d’autre que les vœux qui justifie cet article.

Ce qui soulève une question: Faut-il toujours avoir une raison pour écrire ? Doit-on rentrer dans le cadre éternel de la dramaturgie pour toutes les histoires que l’on souhaite raconter, quelque soit leur format, du haïku de Basho ou du strip de Schultz jusqu’à la tétralogie de Wagner ou la comédie humaine de Balzac ?

Je réponds: non, pas forcément. En fait, pour savoir outrepasser les règles, il vaut mieux les connaître. Nous sommes libres d’écrire comme nous voulons, comme un architecte est libre de construire comme il veut. Mais deux choses rentrent en compte. Tout d’abord, pour quelle raison on écrit, et ensuite pour qui on écrit.

L’architecte doit savoir pourquoi il construit, et ensuite à qui ou quoi est destiné le bâtiment qu’il construit. Car cela va influencer sa manière de construire. L’auteur aussi.

Pourquoi j’écris ? Parce que je ne peux pas faire autrement. C’est le moment où je suis bien : quand je pose mes histoires sur le papier, quand je les dessine, quand je les filme, quand je les joue. Il n’y a pas grand-chose d’autre qui me fasse autant plaisir. Alors j’ai pris la décision de vouloir vivre de mes histoires, même si c’est compliqué. Ce n’était pas possible pour moi de vivre dans un travail inintéressant mais au salaire régulier et confortable à mes yeux les deux tiers de ma journée et de passer le dernier tiers à créer.

Je voulais créer la majeure partie de ma journée, quitte à galérer pour joindre les deux bouts et à n’avoir aucun salaire fixe. Aujourd’hui, je ne regrette pas d’avoir fait ce choix. J’ai essayé les deux solutions et il ne fait aucun doute que je préfère ramer et créer.

Ce qui amène la deuxième question : Pour qui j’écris ? Quand on me passe une commande pour un scénario de Jeu ou de film, en discutant avec les gens, je sais qui est le public. Quand il s’agit de mes propres travaux, c’est plus difficile de définir qui aime mes histoires. Et du coup, je tournerai la question autrement : Qui sont les gens qui ont envie de lire mes histoires ?

Et bien cela, je suis encore aujourd’hui en train d’essayer de le comprendre. Alors du coup, pour m’aider à écrire, je me considère comme mon premier public, et j’écris des histoires que j’aime, dont je sois fier.

J’écris pour moi et pour les gens qui aiment les mêmes choses que moi, qui ont une vision du monde proche de la mienne, qui recherchent aussi des histoires qu’ils ne trouvent pas dans le mainstream qu’on leur propose autour d’eux. Ma seule question reste comment atteindre ces gens-là que je ne connais pas ?

Et le fait de savoir cela me permet d’expérimenter les zones de narration autour des règles et principes. Une histoire qui marche est une histoire qui provoque des émotions. Qu’elle suive les lignes définies par Aristote ou pas.

Alors en ce début d’année, je vous souhaite de trouver l’activité qui peut vous maintenir concentrée et attentif huit heures d’affilée sans jamais vous arrêter ni pour manger ni pour boire. Et une fois que vous l’aurez trouvé, je vous conseille de tout faire pour essayer d’en vivre.

Et si vous y arrivez, alors vous aurez trouvé le bonheur.

A bientôt…

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